HOMMAGE AU S/C RENE COULOMBEAU LORS DE LA JOURNEE NATIONALE DU SOUVENIR FRANÇAIS A PARTHENAY (DEUX-SEVRES)

Le dimanche 1^er novembre 2020 , à l’occasion de sa journée nationale, le Comité de Parthenay du Souvenir Français a choisi de rendre hommage aux soldats morts en mai et juin 1940.

Monsieur Yves DRILLAUD , Président du Comité local , accompagné du Maire de Parthenay Jean-Michel PRIEUR , du Sénateur Gilbert FAVREAU, de Geneviève COULOMBEAU , fille du Sergent-Chef René COULOMBEAU et d’un porte-drapeau se sont retrouvés au cimetière pour une cérémonie organisée à huit clos en raison du confinement et du contexte sanitaire.

Ils se rendirent tout d’abord à 11h 30 au Carré Militaire. Dans son discours, Monsieur DRILLAUD rendit hommage en cette année du 80éme anniversaire des combats de 1940, à ceux tombés lors des mois de mai et juin, particuliérement à la mémoire du Sergent-chef René COULOMBEAU, dans l'extrait reproduit ci-dessous/

" Le Sergent-Chef René COULOMBEAU est mort au combat le 17 mai 1940, devant " un Blockhaus " de la ligne Maginot, à la frontière belge, sur la commune de Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne), ouvrage qui n'était même pas achevé lors de l'invasion.

Avec ses camarades, dans la forêt, au carrefour de l'Etoile, il a tenté de s'opposer à l'avancée foudroyante des Allemands, qui avaient percé le Front de Sedan, le 13 Mai, franchissant,  sans encombre, une zone prédendue inaccessible aux blindés, et bien que leurs colonnes aient été repérées par un avion français. Issus de divers régiments, ils résistérent 3 jours et 24 Soldats, Sous-Officiers et Officiers ont trouvé la mort en ce lieu. Les allemands laissèrent les corps sur place, et ce sont les habitants de Saint-Michel qui les enterrèrent sommairement. Puis en juin 1941, la population leur fit des obsèques solennelles et plaça les cercueils dans le cimetiére communal.

L'épouse de René COULOMBEAU et sa fille Geneviève,âgée de 8 ans, malgré de nombreuses démarches auprès de la Croix-Rouge, n'avaienrs appris la mort du "Héros" que le 20 février 1941. En Août 1948, le corps de René COULOMBEAU fut remis à la famille et il repose désormais à quelques mètres du lieu où nous nous trouvons.

En 2003, près de l'endroit où il fut tué, à Saint-Michel, un mémorial a été inauguré, la Municipalité de Xavier ARGENTON avait participé à cette construction par le vote d'une subvention. "

Ensuite les personnalités se sont recueillies sur la tombe du Sergent-Chef René COULOMBEAU « Mort pour la France » le 17 mai 1940 à Saint-Michel-en-Thiérache dans l’Aisne et Monsieur DRILLAUD lui rendit hommage dans son discours suivi d’un dépôt de gerbe.

Discours du Président Yves DRILLAUD :      

"Ici, repose le Sergent-Chef René COULOMBEAU.                                                  C’était un honnête homme au sens XVIIIème siècle du mot. Très connu à Parthenay, cet artisan était membre du Cercle Saint-Joseph et musicien à l’Union Parthenaisienne, ce qui révèle une ouverture d’esprit assez rare, à l’époque.Homme de Devoir, il est mort en combattant la barbarie nazie, laissant dans l’incertitude, pendant de longs mois, son épouse et sa fille, dont je salue, ici la présence. 

Son corps est revenu dans son pays natal le 3 Août 1948, à PARTHENAY, qui lui a réservé un accueil digne du Héros qu’il était. Sa dépouille mortelle fut déposée dans l’ancien Hôtel de Ville, où une Chapelle Ardente avait été installée Pendant la quarantaine d’heures qui précéda les obsèques, une Garde d’Honneur veilla. Ils se relayèrent sans faille, anciens FFI, STO, Prisonniers, Combattants de l’UNC et Combattants Républicains, Membres du Cercle Saint-Joseph, de l’Union Parthenaisienne et du Souvenir Français.Ses obsèques furent célébrées en présence d’une nombreuse assistance. Précédé par la Police, les Pompiers, les Musiciens de l’Union Parthenaisienne jouant la « Marche Funèbre » de CHOPIN, le char funèbre, traversa la ville, de l’église Saint-Laurent au cimetière, encadré par des soldats et suivi par toutes les Personnalités

Civiles et Militaires.Au cimetière, Robert BIGOT, le Maire, rendit hommage au disparu, rappelant la citation qui accompagné l’attribution de la Croix de Guerre avec Palme : « Sergent-Chef René COULOMBEAU du 125éme Régiment d’Infanterie, très brave Sous-Officier, qui a toujours accompli son devoir avec une conscience absolue. Le 17 mai 1940, au cours de la retraite de Belgique, a soutenu, avec sa Section, un violent combat dans la forêt de Saint-Michel, où il a été mortellement blessé  ».                                                                                    80 ans plus tard, en étant présents devant sa tombe, nous lui prouvons que nous ne l’avons pas oublié. "

                                                                        Yves DRILLAUD

Après le discours de Monsieur Yves DRILLAUD, une gerbe tricolore fut déposée sur la tombe du Sergent-Chef René COULOUBEAU.

Cette journée de recueillement fut malheureusement ternie par les conditions atmosphériques mais surtout sanitaires liées à la pandémie de la Covid 19, contraignat les organiseurs à organiser une cérémonie en mode restreint.

Sur la photo ci-contre, Geneviève, fils du Sergent-Chef René COULOMBEAU, se recueille sur la tombe de son père.

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